Biographie :
Mallarmé (1842-1898), orphelin à cinq ans élevé par ses grand-parents, n'aime pas beaucoup l'école mais écrit ses premiers poèmes vers l'âge de quinze ans. Ils sont inspirés par Victor Hugo, Théophile Gautier ou Théodore de Banville, puis Les Fleurs du Mal de Baudelaire, et Poe, dont il deviendra plus tard le traducteur. Ses premiers textes sont publiés dans des revues en 1962 au moment où il fait la connaissance, à Sens où il est employé de bureau, de Maria Gerhard, jeune gouvernante allemande, qu'il suit à Londres avant de l'épouser et de devenir professeur d'anglais en Ardèche, où naîtra Geneviève sa fille. Il se console de cette forme d'exil provincial dans une intense création poétique, dont certains fruits, publiés dans Le Parnasse contemporain en 1866, lui apportent une première reconnaissance. Nommé à Paris en 1871, il peut fréquenter les milieux littéraires de la capitale, Leconte de Lisle, José Maria de Heredia, Manet, Rimbaud, tandis que naît son fils Anatole, qui mourra en 1879. En 1884, la consécration lui vient de l'article que Verlaine écrit sur lui dans Les Poètes maudits et du roman de Huysmans, À rebours, dont le personnage principal, des Esseintes, voue une grande admiration aux poèmes de celui qui devient, malgré son désir de se tenir à l'écart de toute école, le maître de la littérature décadente et du symbolisme. À partir de 1883, son appartement de la rue de Rome devient le théâtre des « mardis littéraires » qui réunissent l'élite littéraire et artistique de l'époque. Sa santé se fragilise en 1891 et, en retraite anticipée deux ans plus tard, il séjourne souvent dans sa petite maison de Valvins, où il meurt en 1898 d'un spasme du larynx. Il est enterré près de son fils à Samoreau.
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